L’art à portée de mains...
Pisourd, site pilote à l’école des beaux-arts de Marseille
Ouvrir l’école des beaux-arts de Marseille à des étudiants sourds et malentendants, telle est l’ambition du projet Pisourd initié par l’enseignant Daniel de Resal et ses collaboratrices Karen de Coninck et Franca Trovato. Appréhensions et doutes du corps enseignant qui voit les traditions et habitudes de leur institution bousculées sont vite dépassés pour laisser place à un intérêt grandissant, une émulation et de nouveaux concepts de création.
Un travail de pionnier qui va au-delà de la réussite de l’intégration d’étudiants sourds, puisqu’est né au sein de l’école, un programme de recherche de néologismes, PILAB, permettant d’enrichir la LSF en termes liés aux concepts artistiques.
HandiMarseille : Voulez-vous commencer par vous présenter ?
Karen de Coninck : Je suis Karen de Coninck, je suis chargée d’études pour le programme Pisourd, un pôle de réflexion et de coordination, et je travaille à l’école des beaux-arts depuis la création de cette cellule, c’est à dire 2005.
Daniel Résal : Je m’appelle Daniel Résal. Je suis enseignant à l’école depuis presque vingt ans maintenant et il y a six ans m’est venue l’idée de mettre en place une cellule d’accueil pour les étudiants sourds, dans le cadre de l’école, de telle sorte qu’ils puissent faire des études supérieures en arts plastiques. J’ai été très vite rejoint par un certain nombre de personnes, dont Karen. Deux ans après le début de l’histoire, une première étudiante sourde s’est présentée, ce qui nous a permis de faire notre épreuve du feu. Puis de fil en aiguille, les choses se sont à la fois enrichies et améliorées, grâce à la présence et au travail de Karen de Coninck, et de Franca Trovato [1] et de quelques autres personnes de l’école. Mais c’est davantage sur les épaules de Karen, et de Franca qui joue le rôle de médiateur, que la réalité du quotidien des étudiants est prise en charge. Alors que moi, je ne fais que passer tous les 15 jours. Désormais, je m’occupe plus particulièrement des problèmes de dossiers, de la recherche des financements [2], et des rapports avec différentes instances privées avec lesquelles nous travaillons en partenariat.
H : Comment a été accueilli ce projet par l’ensemble de l’équipe pédagogique ?
Karen de Coninck : Avec interrogation, mais c’est un long chemin. En fait, la chose se fait par rencontre. Au départ on a été un petit peu critiqué et stigmatisé.
Daniel Résal : Il y avait une inquiétude, voire un petit soupçon sur l’intérêt et la capacité de l’institution à assumer ce genre de problèmes à la fois humains, techniques, et professionnels. Ne serait-ce que, par exemple, vis-à-vis de la pédagogie des professeurs, puisque chacun aux beaux-arts a son mode d’approche, et ses manières de travailler. Le fait qu’il y ait des étudiants sourds dans ce cadre où déjà il existe une sorte de tradition et des habitudes, cela modifie considérablement les choses puisque cela gêne beaucoup de personnes. La présence d’un interprète est également un phénomène qui perturbe les habitudes. Mais petit à petit, à force de discuter de manière informelle ou formelle, peu importe, les choses se modifient, parce que cela suscite avec beaucoup de lenteur, et d’appréhension, un intérêt beaucoup plus global.
À ce propos, toute l’équipe de design était ravie de voir l’issue des examens de Fatia, une étudiante qui vient de passer son diplôme avec mention. Les membres de cette équipe ont fait l’effort de modifier beaucoup de choses dans leur pédagogie. Ils ont créé des facilités pour que cette étudiante puisse véritablement appréhender d’une manière à peu près spontanée, la complexité des projets qui lui étaient demandés. De plus, dans le même temps, certains professeurs de ce département se sont réellement investis vis-à-vis de ce questionnement et ont tenté d’y répondre, mais ce n’est pas encore parfait.
H : Avez-vous d’autres personnes pour mettre ce dispositif en place ?
Karen de Coninck : On travaille avec l’équipe qui est en place à l’école. On fait aussi très régulièrement, venir des professionnels sourds notamment des artistes, par exemple pour le concours ou pour un diplôme. À travers le programme de recherche en langue des signes qui s’appelle PILAB, on travaille très régulièrement avec des linguistes sourds.
H : Pouvez-vous nous dire ce qu’est PILAB ?
Karen de Coninck : De manière synthétique, c’est le programme de recherche en langue des signes qui consiste à trouver des néologismes pour des termes qui n’ont pas d’équivalent en langue des signes. Mais il n’y a pas forcément un équivalent d’un terme à un autre, notamment pour des concepts artistiques, comme le dadaïsme [3] ou le cubisme [4]. C’est une langue qui a été freinée très fortement pendant des années où du fait qu’il n’y a pas eu de développement de la langue, dans certains domaines spécialisés.
H : Est-ce à votre initiative ?
Daniel Résal : C’est à notre initiative. C’était obligatoire, puisque l’on s’est bien rendu compte, d’abord qu’il n’y a pas de passage de terme à terme, ce n’est pas comme une traduction de l’anglais au français, c’est tout autre chose. Pour qui connait un peu la langue des signes, ça semble évident. Il existe d’autres instances, comme l’hôpital où un travail similaire est fait par le professeur Jean Dagron [5] par exemple sur toute la terminologie médicale contemporaine, de telle sorte qu’il puisse véritablement y avoir des diagnostics exacts et précis. Nous effectuons donc un travail sur la langue, avec la création de néologismes, parce qu’il faut que les interprètes aient la capacité de retransmettre aux étudiants sourds avec exactitude, ce qui est dit, que les cours soient théoriques, techniques ou en atelier. De ce fait, il nous a semblé évident, presque dans la conception initiale du projet, d’instaurer ce PILAB lexique et puis un autre qu’on a mis en place un peu plus tardivement sur PILAB-création, c’est-à-dire notre pôle de recherche, mais qui s’oriente davantage vers la création. Mais ce n’est pas spécifique, puisque il existe dans beaucoup d’autres endroits en France et ailleurs, des groupes de recherche en lexicologie.
H : Ce lexique est-il accessible, où peut-on le consulter ?
Karen de Coninck : On peut consulter les néologismes qui ont été trouvés sur le site de l’école, et très prochainement sur une plate-forme qui s’appelle ELIX, qui est une sorte de dictionnaire en ligne. En fait, on recherche sur un terme proposé et on en a la traduction en langue des signes sur une vidéo. De plus, chacun a la possibilité de commenter cette définition à travers un forum. Nous sommes en train de mettre cela en place. Cela devrait être en ligne d’ici la fin de l’année.
ELIX est une plate forme communautaire qui regroupe les apports du programme de recherche de l’ESBAM, mais aussi celle d’autres groupes de recherche, dans différents domaines.
Daniel Résal : Il existe beaucoup de laboratoires linguistiques universitaires qui sont spécialisés sur la langue des signes, qui font des recherches du même type. Pour ce regroupement de toutes les institutions, il est essentiel de créer ces néologismes et surtout de les soumettre à la critique et aux modifications que les utilisateurs sourds essentiellement, pourront faire de chaque signe proposé.
H : Quelles sont les conditions d’accès des étudiants sourds, à l’ESBAM ?
Daniel Résal : Exactement les mêmes que les étudiants classiques. Mis à part la présence d’interprètes bien évidemment et certains aménagements sur la durée, il n’y a aucune discrimination positive particulière.
H : D’où sont originaires ces étudiants ?
Karen de Coninck : De la France entière, on a même eu un étudiant chinois qui habitait depuis quelques années en France, mais qui connaissait lui la langue des signes chinoise. Ça a posé quelques autres problèmes !
H : Combien d’étudiants cela représente-il, depuis la création ?
Karen de Coninck : Depuis la rentrée 2006, dix étudiants qui sont passés par l’ESBAM, dont trois diplômés avec mention voire les félicitations du jury, et on a donc cette année cinq étudiants en tout à l’école, deux en première année qui rentrent aujourd’hui, deux qui sont diplômables en 3e année à la fin de l’année, et une étudiante qui est en 4e année design.
H : Y a-t-il des étudiants porteurs d’autres handicaps à l’ESBAM ?
Karen de Coninck : Non, mais à travers les aménagements de base, on s’aperçoit par exemple que la prise de notes ne profite pas uniquement aux étudiants sourds. Il peut y avoir des étudiants par exemple, qui ont des problèmes de dyslexie, qui tout d’un coup sont très intéressés à l’obtention de celles-ci. Mais en dehors du handicap, cela concerne également les étudiants étrangers, notamment asiatiques qui font maintenant partie de la liste de diffusion pour profiter de cette prise de notes.
H : Parmi les étudiants entendants, y en a-t-il beaucoup qui apprennent la langue des signes ?
Karen de Coninck : C’est un grand succès. Surtout en première année. C’est vrai aussi que ça dépend s’il y a des étudiants sourds au sein de leur promotion, parce que cela les motive énormément. On a vu le cas de deux ou trois étudiants qui par amitié pour un étudiant sourd, se sont mis à signer, de manière spontanée et naturelle. Il existe aussi des cours de langue des signes pour les étudiants, et des initiations voire davantage, pour l’équipe pédagogique ou administrative. C’est donc via la formation continue, que du personnel s’est formé à la langue des signes. C’est le cas de Christine Mahdessian, qui travaille à la bibliothèque, et qui fait un travail de soutien à la bibliothèque, de reprise de cours, parfois avec les profs.
Daniel Résal : La ville de Marseille, dans le cadre de la formation professionnelle, nous a permis d’avoir cette formation, mais hélas elle se termine très vite. Ce qui fait que c’est un peu, à mon avis du temps et de l’argent perdu, parce que l’on passe les deux premiers niveaux et puis après c’est fini. Ce n’est pas suffisant, d’autant qu’on n’a pas forcément l’occasion de parler en permanence en langue des signes, avec les étudiants. Je le regrette infiniment, parce qu’on a vu que tout de suite cela crée une fluidité dans la communication.
H : Parlez-vous la langue des signes ?
Karen de Conink : J’ai suivi la formation qu’on a mis en place pour les étudiants. Parce que je suis vacataire à la ville de Marseille et donc à ce titre, je n’ai pas droit à la formation continue, donc j’ai suivi des cours de langue des signes, avec les étudiants, à l’école. Au sein d’un programme comme celui-là, il est primordial d’avoir une bonne maîtrise de la langue. Je pense notamment à Franca Trovato qui est médiatrice pédagogique.
Daniel Résal : Elle s’est formée à ses frais dans le cadre de l’université, à un endroit des plus pointu pour la formation, à Paris VIII. De ce fait, à l’école, c’est elle qui maîtrise le mieux la langue des signes. C’est pour ça qu’elle a pris ce rôle aussi de contact pédagogique permanent avec les étudiants, puisque c’est avec elle qu’ils peuvent véritablement échanger avec facilité et naturel.
H : Comment se passe la transmission du savoir pour les étudiants ?
Daniel Résal : L’interprétariat essentiellement, très diversifié, puisqu’à mesure qu’ils montent dans les études, ils choisissent des options, donc ils ne sont plus comme en première année avec une seule interprète pour plusieurs personnes, mais il y a un interprète pour l’étudiante en design, une interprète pour l’étudiante qui suit tel studio, une troisième interprète pour les cours théorique en amphithéâtre, etc.
Karen de Coninck : Pour l’interprétariat, on travaille avec un prestataire qui est le même depuis le début, qui est plus qu’un prestataire, un partenaire, qui s’appelle ASIP [6]. Ils ont environ six, sept interprètes qui interviennent très régulièrement à l’école et qui au fur et à mesure des années se sont aussi un peu spécialisés dans différents domaines artistiques, parce que les interprètes aussi se retrouvaient dans des situations parfois compliquées. Quand on interprète à la fois des rencontres juridiques ou de santé, on se retrouve aussi avec ces problèmes de spécialisation dans les signes qu’on utilise.
H : Donc, c’est la première école des beaux-arts, qui ouvre ses portes aux étudiants sourds ?
Daniel Résal : Nous sommes la première école en effet à chercher délibérément à mettre en place une structure spécifique, avec tous les tenants et aboutissants nécessaires. Mais certaines écoles des beaux-arts, ont reçus d’une manière ponctuelle des étudiants sourds, puisque quelques-uns sont actuellement des artistes reconnus, qui ont fait leur études à Lyon, jusqu’au diplôme final. Ce sont des cas particuliers qui existent partout, que ce soit dans les écoles d’arts ou autres. On sait qu’Emma par exemple, qui est venue ici poursuivre ses études, avait fait ses débuts d’études à Toulouse.
H : Comment cela se passe pour les étudiants sourds qui n’utilisent pas la langue des signes ?
Daniel Résal : Ce n’est absolument pas exclusif, mais d’emblée on a mis quand même l’accent sur les étudiants, dont la langue maternelle est la langue des signes. Mais nous accueillons également des étudiants sourds appareillés.
Karen de Coninck : Le savoir est diffusé en langue des signes à l’ESBAM, par contre au concours, effectivement on a eu des candidats qui avaient besoin d’un interprète en LPC [7], ou qui ont souhaité se débrouiller à l’oral. C’est arrivé aussi parce qu’ils ne connaissaient pas la langue des signes. Par contre, nous sommes très clairs sur le fait que par la suite, le suivi des études se fait en langue des signes. Au final, on a des étudiants qui étaient au départ aidé par le LPC, qui se sont mis à la langue des signes de façon très naturelle.
H : Et les étudiants ont accès à tous les contenus pédagogiques ?
Daniel Résal : Absolument, ils sont tenus de faire et de suivre le même cursus que n’importe quel autre étudiant.
H : Au niveau de la lecture, de la compréhension du français écrit, ce n’est pas toujours évident. À ce propos, y a-t-il des aides mises en place ?
Daniel Résal : Oui, on a mis cela en place ponctuellement. C’est très compliqué.
Karen de Coninck : Cela est lié à des problèmes financiers. On aimerait pouvoir embaucher un professeur de français qui connaisse bien la langue des signes, afin de permettre aux étudiants de travailler l’écrit.
H : Alors, qui assure la prise de notes ?
Daniel Résal : Ce sont des étudiants qui se proposent spontanément. En effet, ils ne reçoivent qu’un petit pécule de l’école pour leur travail, c’est-à-dire que dans tous les cours importants, au grand maximum trois étudiants, sont chargés de prendre des notes, de les relire, et de les faire vérifier par le professeur. Suite à l’approbation de ce dernier, de leur ordinateur il diffusent directement le cours auprès des étudiants sourds qui peuvent revenir sur les cours. Même si ils n’ont pas compris certaines choses, ils ont quand même un texte écrit, alors qu’il n’y a pas de polycopiés, puisque les cours sont en grande partie improvisés.
H : À la fin des études est-ce qu’il y a un suivi spécifique par rapport à la professionnalisation ?
Daniel Résal : Non, en fait ce n’est pas dans la tradition de l’école, aussi bien pour les étudiants en général, que pour les étudiants sourds en particulier. Mais ils ont laissé entendre que leur finalité c’était de travailler pour la communauté sourde dans le domaine des arts plastiques, notamment dans l’enseignement. Mais cela ne signifie pas qu’ils le feront. Je n’en sais rien. Par contre, je sais que deux étudiants Bac+3 se sont dirigés très vite vers la communication visuelle, sur des sites internet. Il faut dire que l’accès à la culture devient une sorte de grand mouvement. Mais pour ça il faut se donner les moyens humains, plus que matériels pour y arriver.
H : Dans le cadre de l’école des beaux-arts, est-ce que le fait qu’il y ait des étudiants sourds cela a suscité des projets artistiques ?
Karen de Coninck : Je sais que cela a influé le travail de certains étudiants. Des étudiants qui ont choisis de faire les cours de langue des signes par exemple, se sont posés vraiment la question de cet autre. Je pense notamment à Jean, qui à travers un travail sonore, s’est posé la question de son public. Il s’est dit « pour qui est ce travail ? » et il a rendu le son visible dans ses pièces. D’ailleurs, son travail de diplôme a vraiment tourné autour de ça, et il n’a pas été le seul. Aujourd’hui on souhaite à travers PILAB création, qu’ils y aient des workshops [8], et que des artistes y soient invités, et qu’il travaillent réellement autour de ces questions, dans la création contemporaine.
Daniel Résal : Le champ reste extrêmement riche et ouvert, sauf qu’on ne peut pas mener tout de front pour des raisons à la fois de personnel, on n’est pas assez nombreux, il faudrait que l’équipe se conforte un petit peu d’une part, d’autre part des questions de budget parce qu’on est toujours un petit peu dans l’expectative de savoir ce qui nous sera possible de faire, si on aura des budgets l’année prochaine. On peut pas s’engager sur des projets trop ambitieux, si on n’a pas le financement préalablement. Et bon voilà , c’est toujours le même enchaînement, c’est pas propre à l’école des beaux-arts. Ceci dit, ces questions de communication autre que strictement langagière, à travers les formes artistiques de création ou autres phénomènes, ça nous a, en permanence traversé. Et là, cette année on va peut-être mettre enfin en place ce projet assez ambitieux d’artistes en résidence dont l’objet du travail et de la recherche serait justement ces phénomènes touchant ces problèmes de communication. Nous organiserons des workshops, des forums etc. On a toute une liste d’artistes qui vont venir, et pas strictement pour les étudiants sourds, c’est pour la totalité des étudiants de l’école, mais dont les préoccupations touchent véritablement des problématiques qui sont liées à la surdité, quand même.
H : Dans le cadre de 2013, avez-vous un projet en particulier ?
Karen de Coninck : L’ESBAM n’a pas vraiment de projet propre, dans la mesure où en 2013, on n’aura pas forcément les mêmes étudiants. Par contre nous sommes partenaires d’un projet qui est, la semaine de la langue des signes, qui est soutenu par l’APHM [9]. À la fin de septembre 2013, une semaine entière sera consacrée à la réflexion et à la création en langue des signes, dans différents domaines. On abordera notamment durant ces colloques, des questions comme « langue des signes et santé » ou « langue des signes et littérature ». Il y aura donc des projets, des expositions, qui seront choisis avec une équipe composée notamment de professionnels sourds, et de guides conférenciers, pour accueillir un public sourd.
H : Merci pour votre accueil.
Notes
[1] assistante d’enseignement en photographie. Elle a réalisé des œuvres photographiques en France, en Sicile grâce au soutien de la Direction des affaires culturelles de la France. L’intérêt pour la Sicile, son histoire et sa culture se transforme en un regard profond et très particulier, dans le cadrage des photographies et dans le choix des sujets.
[2] Financement assuré par le ministère de la Culture, la Ville de Marseille et la communauté urbaine de Marseille, le conseil général
[3] Dada, dit aussi dadaïsme, est un mouvement intellectuel, littéraire et artistique qui, entre 1916 et 1925, se caractérisa par une remise en cause, à la manière de la table rase, de toutes les conventions et contraintes idéologiques, artistiques et politiques.
[4] Le cubisme est un mouvement artistique qui s’est développé de 1907 à 1914 à l’initiative des peintres Georges Braque et Pablo Picasso. Après la Première Guerre mondiale, le mouvement s’essouffle, avant de s’éteindre vers les années 1920.
[5] À l’hôpital de la Conception de Marseille, se trouve un des quatorze pôles santé pour les sourds de l’Assistance publique, initiés il y a dix ans par le docteur Jean Dagron.
[6] Association des sourds interprètes de Provence
[7] Langage parlé complété : aide à la lecture labiale
[8] atelier, ensemble de sessions de travail consacrées à un thème dans un congrès
[9] l’Assistance publique des hôpitaux de Marseille
Voir en ligne : Pisourd sur le site de l’école
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