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Des vacances de rêves, c’est possible pour tous !

ATOUSVAR pour un tourisme solidaire

Des vacances de rêves, c'est possible pour tous !

Handimarseille : Est-ce que vous pouvez vous présenter ?

Oriane Barrois : Je suis Oriane Barrois de l’association Atousvar, qui signifie Association pour un tourisme solidaire dans le Var. C’est une association qui développe un tourisme solidaire dans le Var et son objectif est de favoriser le départ en vacances des personnes qui en sont exclues soit en raison d’un handicap, soit en raison de difficultés financières ou d’un isolement social par exemple. Nous sommes ouverts absolument à tout le monde.

H : Comment avez-vous eu l’idée de créer cette association de tourisme solidaire et pourquoi ?

O.B : En fait, cela est parti de plusieurs constats. Le premier c’était qu’il y avait toujours des personnes qui avaient des difficultés à partir en vacances et en particulier dans le département du Var. C’est le premier département d’accueil touristique français, mais pour autant il y a encore aujourd’hui trop peu d’accueil des publics en difficulté ou en situation de handicap. Le second constat, c’était qu’il y avait déjà sur le département du Var, des lieux qui proposaient ce que l’on appelle un « accueil solidaire », mais que ces lieux n’avaient pas forcément de visibilité. L’idée était de les mettre en réseau pour qu’ils puissent fonctionner ensemble, qu’ils puissent développer leur activité, et surtout faire connaître les possibilités d’accès aux vacances dans le département du Var. Nous avons donc créé une interface entre des publics qui avaient du mal à partir en vacances et des structures d’accueil qui étaient prêtes à accueillir ces publics-là.

H : Pouvez-vous nous présenter les types de séjours que vous proposez et comment tout cela s’organise ?

O.B : Nous nous adressons à la fois aux particuliers et aux professionnels comme les structures sociales, les foyers d’accueil, les foyers de vie, etc. Soit les particuliers eux-mêmes, soit leurs référents professionnels, nous contactent pour mettre en place un séjour de vacances.
Avec eux, nous évaluons tout d’abord leurs envies de vacances, ensuite leurs besoins et ensuite nous essayons de voir comment nous pouvons les accompagner. Soit nous leur proposons de les mettre en relation avec un lieu d’hébergement, soit si c’est plus compliqué, nous leur proposons de monter un projet de séjour et puis éventuellement de trouver des activités accessibles, de trouver des aides de financement à leurs séjours. Ce sont en quelque sorte des vacances à la carte !

H : Depuis peu, vous gérez les départs en vacances de familles dont un des membres, parent ou enfant a un handicap, quelles sont les attentes par ordre de priorité de ces familles ?

O.B : Nous avons par exemple accompagné des familles qui venaient de Marseille dont l’un des enfants était autiste et nous les avons aidé à réaliser un court séjour. Les familles étaient déjà en contact avec un de nos hébergeurs partenaires, et nous les avons aidé à trouver un financement pour baisser considérablement le prix de leur séjour et puis les aider aussi à louer un bus pour pouvoir venir sur le lieu de vacances. Nous les avons également aidé à trouver des activités pour leur séjour, avec notamment une animation clown qu’elles souhaitaient mettre en place.
Autre exemple d’une IME du Vaucluse qui part également chez un hébergeur partenaire, mon travail a été de trouver un lieu qui était adapté pour ces publics, avec aussi un tarif adapté à leur budget, ce qui n’était pas évident au départ.

H : L’aide au financement est-elle la plus grosse attente des familles ?

O.B : Oui et non. En fait, la première demande, c’est vraiment de trouver un lieu qui sera prêt à accueillir les familles. Que l’hébergeur ne soit pas effrayé par le fait de louer un lève-malade ou qu’il y ait une auxiliaire de vie qui vienne pour l’aide à la toilette le matin... Et la seconde, c’est effectivement de mobiliser des aides financières, ou en tout cas tout un dispositif d’aide autour du séjour comme la location d’une voiture adaptée ou la mise en lien avec des personnels soignants.

H : Dans le circuit traditionnel, est-ce que les structures d’accueil font subir une sorte de discrimination à ces familles ?

O.B : Il y a une discrimination des hébergeurs oui, mais c’est surtout qu’ils ont peur d’être peu adaptés pour différents types de handicaps, du coup, ils ont peur aussi que le séjour se passe mal. Ce n’est pas qu’un manque de volonté, c’est aussi le fait qu’ils veulent que le séjour se passe bien. Ils ne sont pas toujours sûr de bien recevoir les familles.

H : La prise en charge de ces familles concerne surtout certains types de handicaps en particulier ou tous types de handicaps ?

O.B : Nous avons plus de sollicitations par des personnes qui ont un handicap mental, mais ce n’est pas là que nous avons le plus de difficultés pour trouver des lieux qui peuvent les accueillir.

H : Le coût des vacances en structure adaptée est plus important que des vacances en structure ordinaire, y a-t-il des aides, des financements spécifiques et aidez-vous les familles à faire ces demandes ?

O.B : La première chose que nous faisons, c’est que nous les aidons à s’orienter, savoir où faire leurs demandes. Nous favorisons au maximum l’autonomie, afin que les personnes soient en capacité de mobiliser des aides financières par elles-mêmes. Après pour celles qui n’ont pas le temps, le savoir-faire, la méthode, là nous pouvons le faire pour elles. Dans ce cas, nous montons les dossiers et nous sommes du coup le point de contact avec le financeur potentiel qui sera sollicité.

H : En général, les familles participent au financement ?

O.B : Oui toujours. L’aide est évaluée au cas par cas, chacun essaie de faire un budget et l’idée c’est que les familles participent au maximum.
Peut-être que pour certaines, la participation sera minime, mais cela représentera beaucoup pour elles.

H : Vous travaillez en relation avec des structures adaptées, comment se passent les collaborations avec elles ?

O.B : C’est nous qui les avons sollicité à chaque fois. Nous avons d’abord fait un travail de repérage des structures qui pouvaient accueillir des personnes handicapées. Ensuite, nous les avons sollicité et nous avons essayé de voir avec elles dans quelles mesures nous pouvions travailler ensemble et développer un partenariat.
Ce qui est important pour nous, c’est qu’effectivement la structure et les bâtiments soient adaptés mais surtout, et aussi, que les personnes soient accueillies avec bienveillance, dans un esprit de vacances, de détente, de repos et de fête. C’est pour nous un des critères qui est important.
Du coup, en terme de collaboration, nous connaissons bien nos partenaires et les lieux que nous avons visités plusieurs fois. Nous recevons des demandes, nous les orientons sur les endroits où elles pourraient correspondre, mais ensuite c’est vraiment l’hébergeur qui vient en lien directement avec la personne pour la réservation.
C’est important qu’ils soient en lien direct, que la personne puisse poser toutes les questions qu’elle souhaite sur son accueil et sur ce qu’elle trouve sur place, et surtout que vraiment, nous soyons sûrs que la personne, par rapport à ses besoins, soit bien accueillie et soit à l’aise dans le lieu de vacances qu’on lui propose.

H : Est-ce que vous avez établi une charte à respecter avec ces structures ?

O.B : En fait, nous avons deux outils. Nous avons une charte Atousvar et ensuite, nous avons aussi des conventions de partenariat où chacun s’engage sur l’accueil qui va être mis en place.

H : Est-ce qu’il y a des structures que vous privilégiez pour vos clients ?

O.B : Nous travaillons beaucoup avec les gérants de la Villa de Costebelle, qui est située à Hyères-les-Palmiers, parce qu’ils sont souples dans leur accueil, ils ont une piscine qui est adaptée, c’est vraiment l’un de nos partenaires privilégiés. En fait, nous travaillons avec toutes les structures parce qu’elles ont des accueils différents, qui peuvent convenir à certains ou à d’autres.

H : Quels retours avez-vous des familles qui rentrent de vacances ?

O.B : Jusque-là, nous n’avons reçu que des retours positifs de la part des familles. Ce qu’elles apprécient beaucoup, c’est effectivement l’accompagnement que nous leur avons proposé et qui a permis de rendre leurs projets réalisables, donc effectivement, nous avons des mots de remerciements, des cartes postales. Nous pouvons prévoir quelquefois des séjours un an à l’avance donc nous sommes sur des temps longs, du coup, nous finissons par bien nous connaître au bout d’un moment.
Et puis, nous allons développer à partir de cette année, un accompagnement sur place, c’est-à-dire que maintenant, nous avons une équipe de bénévoles qui va pouvoir être présente à l’arrivée des vacanciers sur les lieux de vacances, qui va pouvoir faire un peu la médiation avec l’hébergeur qui va les accueillir et qui va pouvoir proposer par exemple d’emmener les personnes faire des courses si elles en ont besoin, quand elles ne connaissent pas bien les lieux de vacances.

H : Si vous aviez un message à faire passer aux lecteurs d’Handimarseille, ce serait lequel ?

O.B : C’est de dire que les vacances sont possibles. C’est vrai que quand on est handicapé, cela semble compliqué parce qu’effectivement, il y a souvent des aides et du personnel à mobiliser autour de l’accueil. Ça a l’air compliqué mais nous arrivons à organiser des projets de vacances qui se déroulent bien, dans des lieux qui sont adaptés et ça leur permet vraiment de souffler et de pouvoir bien repartir. C’est peut-être ça le message.

H : Y a-t-il un sujet qui n’aurait pas été abordé et dont vous aimeriez parler ?

O.B : Peut-être de dire que ce qui est important pour nous, c’est effectivement que nous travaillons avec des structures qui sont adaptées mais qui sont vraiment des lieux de vacances, c’est-à-dire que nous travaillons vraiment avec des lieux de mixité où il n’y a pas que des publics handicapés qui sont accueillis, et qui sont dans tous les cas des lieux festifs, de plaisir et qui changent un peu des institutions. Ce sont de vrais lieux de vacances où l’on peut aussi rêver.

H : Je vous remercie pour votre disponibilité.

O.B : Il n’y a pas de soucis.

Voir en ligne : Le site d’Atousvar


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