Mardi 17 novembre 2009 à 21h35.
France 5.
Documentaire de Cyrielle Blaire et Audrey Péguin (2008).
Production Grenade Productions.
Narration Sandrine Bonnaire.
Durée : 52 mn

Michaël Jeremiasz est un sportif de haut niveau"¦ en fauteuil roulant. Quatrième joueur mondial de tennis handisport, médaillé d’or aux Jeux paralympiques de Pékin 2008 en double, il n’a jamais baissé les bras. Son portrait est diffusé à l’occasion de la Semaine pour l’emploi des handicapés, du 16 au 22 novembre.

C’est l’histoire d’un mec doué pour le bonheur. Le ski et le tennis sont ses deux sports préférés. La première discipline lui a donné l’occasion de devenir champion sur les courts, accidentellement. En 2000, à 18 ans, une mauvaise chute à skis, sous les yeux de ses deux frères et de son meilleur ami, le cloue dans un fauteuil roulant. Paraplégique incomplet (il peut se mettre debout), Michaël Jeremiasz est l’un des meilleurs joueurs de tennis handisport du monde. « Aujourd’hui, je n’échangerais pas ma vie contre celle que j’avais avant, explique-t-il. Je suis joueur de tennis professionnel, je vis de ma passion, je suis en tournoi à l’étranger six mois par an. C’est une vie exceptionnelle. » Entre deux tournois internationaux, le jeune homme suit des cours à Sciences-Po pour préparer sa réinsertion, répond présent aux invitations d’Amnesty International et milite pour que le sport handicapé se développe et ait droit à une couverture médiatique plus large.

Un mental à toute épreuve.
Depuis l’accident, son clan "” parents, frères, amis "” le soutient, dans ses compétitions et au quotidien. Mais son frère Jérémy tempère : « Mon seul objectif, c’est d’aider Michaël à surmonter les obstacles liés au fait qu’il est en fauteuil roulant, mais pas au-delà . Il n’y a aucune pitié particulière qui nous fait dire : "C’est déjà assez dur pour lui la vie." Je ne pense pas que la vie soit dure pour Michaël, il est très heureux. » Pour gérer le handicap, passer outre, un seul remède dans la famille Jeremiasz : l’humour. Même au tout début de son long séjour dans un centre de rééducation et de réadaptation fonctionnelle, il évoquait son avenir de façon positive. De retour dans les couloirs de l’hôpital à l’occasion de ce film, il envisage d’y revenir en tant que coach pour préparer les handicapés à affronter le monde extérieur. A se battre, comme lui.