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C’est au salon Autonomic Méditerranée que j’ai rencontré Christian, jeune quinquagénaire, informaticien, contraint de se déplacer en fauteuil roulant à cause d’une méningite contractée il y a quatre ans. Malgré son dynamisme, il se sent marginalisé par son handicap, peu compatible avec une vie sociale ordinaire et reste sceptique quant à la prise en compte des besoins des handicapés dans les futures lois.

Question : Avez-vous pu trouver facilement un logement adapté à votre handicap ?

Non, je suis logé chez mes parents moyennant quelques aménagements. Les moyens financiers manquent. J’ai pris contact avec Handitoît. Se loger est déjà problématique pour tout un chacun en raison de la cherté des loyers mais si, en plus, vous êtes affecté d’un handicap physique majeur, ça devient très compliqué...

Q : Quels obstacles rencontrez-vous lors de vos déplacements en ville et comment les contournez-vous ?

Il y a le problème des trottoirs et des marches ou des véhicules stationnés sur les trottoirs. C’est pratiquement impossible si on n’est pas accompagné.

Q : Pouvez-vous, en général, vous rendre dans les magasins, restaurants et autres commerces ?

Oui, si je suis accompagné. Seul, je vais dans les grandes surfaces, car elles sont étudiées pour la circulation des chariots, alors on peut y circuler en fauteuil.

Q : Comment vous rendez-vous sur place ?

Je m’y rends en voiture. En fait, j’ai une voiture adaptée.

Q : Avez-vous relevé des progrès dans l’attitude des institutions à l’égard des personnes handicapées ? Autrement dit, qu’ont-elles fait et que faudrait-il encore faire ?

Tout reste à faire. Trois quarts des locaux administratifs ne sont pas accessibles...

Q : Comment les personnes valides que vous croisez réagissent-elles ? Et comment le ressentez-vous ?

Aujourd’hui, je n’y prête plus trop attention. Mais, en général, les gens font attention.

Q : Avez-vous des activités en commun avec des personnes valides (travail, loisirs, etc.) ?

Oui, dans le cadre de mon travail, c’est fréquent. Je suis informaticien. Je travaille en partie à la maison et en partie sur mon lieu de travail.

Q : Votre handicap vous gêne-t-il dans l’expression de vos sentiments ? Vous empêche-t-il de vous épanouir ?

Oui, ça marginalise.

Q : Votre handicap entrave-t-il votre vie amoureuse ? Si oui, à quel niveau ?

Ça fait que je suis seul. La distance qu’impose le fauteuil dans la relation à autrui doit atténuer l’effet des phéromones (rires...).

Q : Votre état est-il compatible avec une vie sexuelle épanouie ou bien devez-vous avoir recours à des aides ?

Je devrais pouvoir me débrouiller, moyennant quelques aides médicamenteuses... Mais l’essentiel reste le désir réciproque. Et pour ça, aucun laboratoire ne semble avoir trouvé la formule miracle.

Q : Votre handicap physique est-il aussi un handicap social ?

Il l’est aussi, oui. Toujours pour la même raison, parce que c’est une marginalisation : circuler entre les tables ou prendre un verre, c’est difficile... Dans un monde de bipèdes, ne pas être bipède, c’est être marginalisé, on est en décalage.

Q : Vous arrive-t-il parfois d’oublier votre handicap et, si oui, en quelles circonstances ?

Oui, heureusement. Tant que je ne suis pas placé devant l’impossibilité de faire quelque chose, je n’y pense pas.

Q : Que vous inspire la modernisation de la loi sur le handicap ?

Les obligations d’aménager les locaux d’habitation ont été réduites, donc la loi va en sens inverse d’une amélioration des conditions de vie. On ne va pas vers une intégration des personnes à mobilité réduite, on tend plutôt à les parquer...

Propos recueillis par Laurent Marcellin, mars 2005


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