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"Persévérez, ça finira par payer !"

Un CDI plus que mérité !

Depuis le mois de juin, Ahamada Delchade, jeune handicapée de 21 ans, a pu décrocher un poste d’employé de restauration au sein de la Clinique La Résidence du Parc à Marseille. Un CDI qu’elle doit à sa persévérance et à un accompagnement efficace. Franchissant pas à pas les étapes, elle est aujourd’hui parfaitement intégrée à son équipe de travail où elle fait figure d’employée modèle !

"Persévérez, ça finira par payer !"

Handimarseille. - Est-ce que vous pouvez vous présenter ?

Delchade Ahamada - Bonjour, je m’appelle Ahamada Delchade, j’ai 21 ans.

H. - Quel est votre handicap ?

D.A. - J’ai un retard scolaire. J’étais en SEGPA et j’avais un retard par rapport aux autres donc on m’a mis dans une école spécialisée.

H. - Quelle activité exercez-vous ?

D.A. - Je travaille à la Clinique la Résidence du Parc où je suis E.D.R ( Employée De Restauration. On prépare les entrées, les desserts, tout ce qui est préparation froide.

H. - Cette activité est-elle en lien avec une formation que vous avez reçue au préalable ?

D.A. - J’ai été formée au départ quand j’étais stagiaire avant de signer un CDI, ce n’était pas facile au début. J’ai un stage, des petits contrats et en juin, j’ai signé le CDI.

H. - Comment avez-vous décidé de votre orientation professionnelle ?

D.A. - Depuis toute petite, je voulais travailler dans la cuisine coà »te que coà »te, et j’y suis arrivée aujourd’hui grâce à l’école où j’étais avant, le Centre Escat. Ensuite, je suis entré dans l’ESAT et j’ai pu grâce à Muriel qui s’occupe de moi, décrocher un CDI.

H. - Avez-vous eu un accompagnement spécifique pour déterminer votre projet professionnel et le mener à bien ?

D.A. - Oui, j’ai eu un éducateur spécialisé, Monsieur Setita, et j’ai eu aussi un prof pour le stage, Monsieur Scapa, c’est lui qui m’a permis d’en être là aujourd’hui et le directeur, monsieur Vandrieche.

H. - Comment avez-vous décroché ce poste ?

D.A. - Il y avait une place de libre, la personne était partie donc j’y suis allée, j’ai fait un essai, j’ai fait un stage. J’ai plu à la Chef qui m’a fait au début un petit contrat et enfin, elle m’a fait signer un contrat en poste fixe de 35 heures.

H. - Est-ce que ce poste répond en partie aux attentes que vous aviez au niveau professionnel ?

D.A. - Oui, ça répond à mes attentes car je voulais travailler en cuisine depuis toute petite.

H. - Comment s’est passé l’entretien d’embauche ?

D.A. - J’étais avec Malika, la directrice adjointe de l’ESAT et la Chef m’a dit que c’était bien, que j’étais un bon élément et après elle m’a dit que j’avais mon CDI. J’étais très contente, je l’attendais, ça faisait longtemps.

H. - Comment s’est passée votre prise de poste ? Avez-vous un aménagement spécifique ?

D.A. - Non, je suis totalement autonome. Il y a la Chef qui donne les ordres et nous on fait ce qu’elle nous dit.

H. - Comment se déroule votre journée de travail ?

D.A. - Le matin quand j’arrive, il faut remplir les brocs pour servir aux malades, avec le pain, mettre tout ça sur les chariots, faire la mise en place de la chaîne et ensuite, faire le nettoyage des machines. Ensuite, on a la préparation froide à préparer, le nettoyage, la plonge et on fait une chaîne de 11h à 12h où on sert les patients, on est assisté par une diététicienne pour contrôler qu’il n’y a aucun problème au niveau hygiène. Et quand on revient en cuisine, on fait la plonge des petits-déjeuners. Pareil pour le midi et le soir. On finit en général vers 19h15.

H. - Quels sont vos rapports avec vos collègues de travail ?

D.A. - Ça se passe très bien. On travaille en équipe, quand il y en a qui sont absents, on les remplace, je les aide.

H. - Quels conseils donneriez-vous aux jeunes en situation de handicap qui espèrent décrocher un premier poste ?

D.A. - Leur dire que c’est très difficile parce que comme on est handicapé, mais je veux leur dire qu’il ne faut pas baisser les bras, qu’il faut continuer et persévérer et qu’un jour, ça finira par payer, comme pour moi.

H. - Quel message aimeriez-vous faire passer aux employeurs qui vont embaucher un travailleur en situation de handicap ?

D.A. - Ne pas hésiter à prendre des gens qui sont handicapés, on est comme les autres à part juste que l’on a un handicap. Ce n’est pas parce qu’il y a la crise qu’il ne faut pas embaucher les gens, il ne faut pas être méchant.

H. - Merci

D.A. - Merci à vous

Propos recueillis par Yoann Mattei


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