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Une banque impliquée dans la cause de l’autisme

Depuis de nombreuses années, le Crédit Coopératif a fait du handicap, leur motivation en s’impliquant dans différents projets, en étant la banque des associations. Stéphane Salord, Président du Comité Régional pour la région PACA, nous explique la démarche de la banque dans la cause du handicap.

Une banque impliquée dans la cause de l'autisme

Handimarseille. - Est-ce que vous pouvez vous présenter ?

Stéphane Salord - Je suis Stéphane Salord, je suis Président du Comité Régional, c’est-à-dire l’instance qui représente les sociétaires du Crédit Coopératif pour la région PACA, je suis également Président du Conseil d’agence d’Aix-en-Provence du Crédit Coopératif. Le Crédit Coopératif, c’est 110 agences en France et 6 agences en région PACA et c’est environ 250.000 sociétaires au niveau national.

H. - Quel a été la démarche du Crédit Coopératif dans le choix d’être mécène du Collectif Autisme ?

S.S. - La démarche du Crédit Coopératif est très large dans le domaine des actions sociales, humanitaires, l’insertion et la lutte contre les handicaps de manière générale. Nous sommes une banque qui est d’abord une banque de l’économie sociale et des solidarités et à ce titre, nous aidons aujourd’hui une grande partie des causes qui existent, que ce soit des causes médicales, humaines ou humanitaires, donc de ce fait, l’année 2012, Grande Cause Nationale "Ensemble contre l’Autisme" apparaît au Crédit Coopératif être complètement incontournable, d’autant plus que l’on est le banquier d’une très grosse partie des associations de parents, des associations gestionnaires d’établissement et l’Autisme en France aujourd’hui, c’est plus de 100.000 familles qui sont concernées. La manière dont aujourd’hui on va aider cette action-là, c’est d’aider notamment à la sensibilisation, c’est-à-dire le lien avec les décideurs publics, avec les acteurs de la Santé et surtout le lien entre les associations aussi, donc tout cela sera lié au mois d’octobre dans 8 grandes villes françaises, dont Marseille qui sera concernée à juste titre. La sensibilisation, c’est quoi, c’est d’abord faire évoluer la cause, le regard que l’on porte dessus et sa reconnaissance, c’est très important de savoir regarder l’affection, la maladie qui peut concerner toutes les familles, il n’y a pas de typologie spécifique. L’Autisme frappe toutes les couches sociales, toutes les régions de notre pays et c’est un combat parce que, pour faire évoluer la prise en charge et le regard des pouvoirs publics, des décideurs publics, des administrations et bien il faut en parler en permanence parce que sinon c’est une cause qui prend le risque de prendre du retard dans la manière dont elle est traitée. L’Autisme, c’est un combat que l’on va mener assez modestement auprès des familles, auprès de ceux qui sont concernés directement et bien sûr le tissu associatif.

H. - C’est la première que la banque s’engage pour un handicap ?

S.S. - Non, pas du tout. La banque est très engagée au travers de produits financiers très spécifiques que nous avons. Nous avons notamment en terme d’épargne, ce que l’on appelle les livrets "Agir" et ces livrets sont délivrés de type A - sur lesquels on peut déposer de l’argent et qui rapporte le même taux d’intérêt que la Caisse d’Épargne - mais l’intérêt des livrets "Agir", c’est qu’une partie de cet intérêt va à une cause que les gens peuvent choisir, par exemple, nous avons créé il y a déjà 5 ans, le livret "Agir" au profit de l’Association des Paralysés de France. C’est une véritable stratégie pour au niveau national, collecter de l’épargne qui va travailler au profit de secteurs associatifs mais aussi environnementaux, mais aussi pour le logement des plus défavorisés, mais aussi pour le développement durable de la Planète, la solidarité internationale.

H. - C’est important pour la Banque de s’impliquer dans la cause du handicap ?

S.S. - C’est important pour nous. Nous partons du principe qu’il y a une situation d’urgence, 100.000 personnes touchées, une hausse quantitative du nombre de personnes concernées aussi, c’est 1 enfant sur 150, c’est quand même important et c’est vrai que le fait que le label "Grande Cause Nationale" ait été décerné, nous met tous en situation de responsabilité. Pourquoi le Crédit Coopératif plus que d’autres banques - il y a de nombreux partenaires et nous sommes le seul partenaire bancaire de cette opération-là - et bien parce qu’aujourd’hui, on est très proche de toute façon de l’ensemble de ces associations et on est très proche de l’ensemble des institutions et des organismes qui s’occupent du handicap de manière générale et de l’Autisme en particulier. Ce sont des clients de notre banque depuis longtemps, on les connaît, on vit avec eux, on sait exactement quelle est leur situation et on s’est associé pour finalement dire avec eux qu’il y a urgence. Derrière des moyens, il manque des financements, il manque encore un certain nombre de cadres qui sont encore plus adaptés, la question de la prise en charge précoce de l’Autisme, de sa détection, ce ne sont pas des choses faciles. Et en même temps, si on regarde au niveau international, la situation est pire encore et on sait que malheureusement les autistes ne sont, dans beaucoup de pays, pas reconnus en tant que tels.

H. - Le Crédit Coopératif participera également aux rencontres régionales de l’Autisme, quel est le but de ces rencontres ?

S.S. - Le but de ces rencontres est de réfléchir et de travailler tous ensemble et de donner une coherce nouvelle au discours des fédérations, des associations qui sont déjà très mobilisées et l’on veut toucher les médias, les professionnels de santé et surtout, on veut mieux communiquer avec l’opinion publique, parce que l’Autisme fait peur, parce que le regard que l’on porte sur le handicap dans notre société n’est pas toujours un regard humaniste, n’est pas toujours un regard intelligent et parce que la France a énormément de retard dans le traitement des handicaps, dans leur prise en charge, dans l’encadrement des familles et des personnes handicapées et qu’à partir de là, c’est une action qui se veut être vraiment grand public pour dire aux gens, ça peut concerner tout le monde, ça peut vous concerner, ça peut concerner vos enfants et nous nous devons nous en tant que société dans son ensemble d’être prêt à apporter un regard nouveau.

H. - Si vous aviez un message à faire à nos lecteurs, ce serait lequel ?

S.S. - Le message, c’est ce venir à ces rencontres parce que ce sont des rencontres qui ne vont pas être des rencontres de professionnels pour des professionnels, il y aura peut-être une partie professionnelle mais le but sera de réellement dialoguer, sensibiliser...Il faut ouvrir les fenêtres. La place du handicap, elle est dans la société, les handicapés ils sont là, ce sont nos amis, nos familles, nos enfants qui sont concernés, ce sont des gens qui sont avec nous et à côté de nous, qui ne sont pas dans un cercle dans lequel on ne doit pas les voir, on ne doit pas dialoguer avec eux, où l’on ne doit pas essayer de les comprendre. En résumant, je dirais qu’on mesure la valeur d’une société, les équilibres sociaux quel qu’ils soient à la qualité avec laquelle les handicapés sont pris en charge et sont regardés. Une société qui pratique l’exclusion des handicapés, c’est une société qui exclut aussi beaucoup d’autres catégories de population, les jeunes, les vieux, les pauvres, etc... C’est pour cela qu’il faut s’occuper du handicap parce que ça rejaillit positivement sur tout le reste de la société.

H. - Merci

S.S. - Merci à vous

Propos recueillis par Yoann Mattei


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