Samedi 2 janvier 2010 à 15h10.
France 2.

Programme sous-titré par télétexte.

Film de Serge Meynard (2006).
Avec Michel Aumont, Joshua Julvez, Claire Borotra, Fanny Cottençon, Yvan Back, Marc Prin, Quentin Baillot, M. Vander-Meiren, H. de Saint-Père, Alicia Alonso, Solène Bouton, R. Roubakha, Nathalie Roche...
et les enfants J. Julvez, L. Loctin, B. Gintzburger-battle, R. Kasprzak, T. Gendreau, L. Jounent, J. Legrand, D. Paisnel, N. Lize...
Produit par Expand Drama, avec la participation de France 2.
Durée : 1h 31.

Drame - 1773. Ce soir-là , la comtesse de Solar, poudrée, corsetée dans ses atours et ses préjugés, reçoit au château, où l’on fête l"™anniversaire de sa fille, la petite Justine. Soudain, au milieu de la noble assemblée, surgit un jeune garçon âgé d"™une dizaine d"™années, sourd-muet, n’émettant que quelques cris effrayés, fuyant l’incendie de la grange où, de honte, on le tenait caché au fond de la forêt. Il s’agit de Guillaume, le fils de Madame de Solar. Retrouvé quelques jours plus tard, abandonné en pleine campagne après avoir été chassé, il est recueilli par l"™abbé de L"™Épée.
Celui-ci réussira à apprivoiser cet enfant sauvage et lui apprendra le langage des signes, comme à tous les pensionnaires de l’institution qu’il dirige, langage qu"™il est le premier à avoir systématisé. Puis, il va faire appel à la justice pour retrouver la famille de l"™enfant. Démarre alors un procès retentissant, au cours duquel Madame de Solar retrouve son enfant et découvre avec effroi que celui-ci s"™exprime et qu"™il est un « être humain ». Désormais cette mère rongée par le remord fera tout pour récupérer l"™amour de son enfant et obtenir son pardon"¦

En revisitant la véritable histoire du jeune comte Guillaume de Solar, enfant abandonné rebaptisé « Joseph », cette fiction de Serge Meynard, imaginée par Patrick Laurent et Alicia Alonso, rend hommage à sa manière à cet homme d’Église qui fut le premier à prôner le langage des signes, dont l’origine remonte pourtant à l’Antiquité, un Juste d’un autre temps, qui avait deux grâces : l’amour des enfants et la compassion.
Cette aventure romanesque, mi-enquête sur le passé obscur de l’enfant, mi-procès d’une mère, doit beaucoup à l’interprétation de ses comédiens, profondément humains, notamment ces jeunes sourds, d’autant plus touchants qu’ils mettent toute leur énergie à exprimer leurs sentiments.