Barbès café
Théâtre du Gymnase - Marseille - Du 22 au 30 Novembre à 20H30
Présentation :
Quand les Français ont occupé l’Algérie, en 1830, arabes, Kabyles et juifs se partageaient villes et campagnes et c’est tout naturellement que les musiques venues de ces trois horizons culturels se sont mêlées et qu’elles ont traversé la Méditerranée quand la France a fait appel d’abord aux soldats maghrébins, en 1914 ou en 1939, puis aux travailleurs immigrés venus participer à la reconstruction industrielle.
Installés dans des cafés de Paris ou de Marseille des musiciens, professionnels ou amateurs, faisaient entendre ces musiques qui transportaient avec elles un petit air de « là-bas », du pays, du bled, qui berçaient de nostalgie les soirées un peu tristes de ces hommes souvent seuls.
La guerre d’indépendance qui va ravager l’Algérie entre 1954 et 1962 va bien sûr traverser les communautés algériennes de France et la chanson d’amour ou d’exil va laisser parfois la place à la chanson politiquement engagée.
À travers les chansons qu’ils ont choisies d’interpréter, Méziane Azaïche et ses compagnons racontent aussi l’histoire de cette immigration sujette à tant de controverses au-delà de toute méfiance et au plus proche d’une émotion qui réunit les femmes et les hommes d’ici et de là-bas.
Pas de complaisance, pas de langue de bois, pas d’histoire à sens unique dans ce récit chanté et joué, dans ces images d’archives qui composent le décor de ce cabaret hors époque.
Heureux de l’indépendance de leur pays ils ne sont pas dupes des problèmes qui vont suivre sur le sol algérien et les chansons en témoignent qui parlent de misère et d’exil obligé.
Respect et amour pour la musique arabo-andalouse si bien représentée par Lili Boniche et Salim Hallali, celui qui se présentait comme un juif maghrébin, obligés de quitter une Algérie qui ne les acceptent plus.
Exil de ces chanteurs et musiciens algériens menacés par un intégrisme stupide, qui chantent l’amour et ses plaisirs, telle la grande Rimitti, l’impératrice du raï, ou Hanifa, la « diva punk » kabyle, décédées sur le sol de France mais jamais oubliées dans leur pays d’origine.
Les petites histoires mises en paroles et en musique, comme la chanson Ya Madame Serbi Lataye, rejoignent la grande Histoire partagée et ses pages plus ou moins glorieuses.
On entend aussi les chanteurs français qui s’engagent, Édith Piaf et son Cri du coeur, Léo Ferré dénonçant les massacres d’algériens à Paris en octobre 1961 et Barbara chantant sa joie, partagée par les sans papiers algériens, en mai 1981.
Tout se croise, se mêle, se questionne dans ces cafés qui sont devenus de véritables centres socio-culturels ou s’échangent les nouvelles, où s’écrivent les correspondances, où s’écoutent mélancoliquement ces chansons qui lentement vont influencer la nouvelle génération de chanteurs franco-maghrébins qui va réinvestir ce répertoire à sa façon.
Car il n’y a plus de frontières étanches entre les communautés à partir du moment où les nouvelles générations algériennes nées en France revendiquent leur place originale dans cette histoire musicale qu’ils se réapproprient.
Un orchestre dans un bar de banlieue nous entraîne dans un voyage plein d’émotion, d’humour et de fantaisie à travers les chansons pour raconter l’histoire du lien unique mais compliqué qui unit la France et l’Algérie.
Spectacle imaginé :
Méziane Azaïche
Ecrit en collaboration :
Naïma Yahi
Mise en scène :
Géraldine Benichou
Direction musicale :
Nasredine Dalil
Avec :
Nasredine Dalil : Flûte & chant
Samira Brahmia : Chant & guitare
Hafid Djemai : Chant & guitare
Annie Papin : Chant & comédie
Salah Gaoua : Chant & comédie
Malik Kerrouche : Guitare
Mamoun Dehane : Batterie
Amar Chaoui : Percussions
Hichem Takaoute : Basse & chant
Rafik Korteby : Clavier
Sarah Guem : Danse
Genre : Humour, Music Hall
Spectacle musical imaginé par Meziane Azaïche
Un orchestre dans un bar de banlieue nous entraîne dans un voyage plein d’émotion, d’humour et de fantaisie à travers les chansons pour raconter l’histoire du lien unique mais compliqué qui unit la France et l’Algérie.
Billetterie :
Plein tarif :
8, 14, 16, 18, 20 €
Tarif réduit :
8, 12, 14, 16, 18 €
Séances :
Du Vendredi 22 au Samedi 30 Novembre 2013 à 20H30,
Sauf Le Mercredi 27 Novembre 2013 à 19H.
Relaches :Dimanche 24 et Lundi 25 Novembre 2013.
Adresse :
4 Rue du Théatre Français
13001 Marseille
Tél :
04 91 24 35 24
Accessibilité aux personnes à mobilité réduite
Voir en ligne : lestheatres
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