Qu’est-ce que c’est, un handicap ?
Cette définition a par la suite été critiquée pour mettre trop en avant l’aspect fonctionnel du handicap et pas assez son aspect social. Il est vrai que la problématique sociale du handicap a toujours buté sur une ambiguïté : tout le monde peut à un moment vivre une situation de handicap, pourtant les personnes handicapées sont bien une minorité amenée à défendre ses droits en tant que groupe social.
Avec la parution de la classification internationale du fonctionnement, du handicap et de la santé (CIF, CIH-2), l’OMS a introduit une nouvelle typologie du handicap qui prend plus en compte les facteurs environnementaux. Le handicap peut y être défini comme la rencontre d’une déficience avec une situation de la vie quotidienne. Ces deux composantes sont soumises à l’influence de problèmes de santé (maladies, blessures, lésions) et de facteurs contextuels (environnement et facteurs personnels).
Quelques définitions du terme handicap :
Pour L’Unapei (Union nationale des associations de parents de personnes handicapées mentales) :
La personne handicapée, quelle que soit la nature de sa déficience, est d’abord une personne à part entière. Ordinaire parce qu’elle connaît les besoins de tous et dispose des mêmes droits, et qu’elle accomplit les obligations de chacun. Singulière parce qu’en plus de tous, elle connaît d’autres difficultés qui lui sont propres, qui résultent d’une ou plusieurs déficiences et qui nécessitent d’être compensées par un accompagnement individualisé, spécifique et adapté à chacun.
La personne handicapée mentale est porteuse de manière permanente d’une déficience intellectuelle dont l’origine peut être très diverse. Cette déficience provoque un handicap car elle touche à différentes fonctions : la compréhension, la réflexion, le raisonnement, la mémoire, l’analyse des situations, la prise de décisions, la communication... (dans l’ouvrage de Régis Devoldère. « La personne handicapée mentale acteur de sa propre vie ». Réadaptation, no 480, mai 2001, p. 12)
Les difficultés de la personne handicapée mentale ne sont pas dues exclusivement à la déficience physiologique de la personne, ni seulement à l’inadaptation de l’environnement : elles proviennent de l’interaction de ces deux facteurs.
Le handicap mental exige donc un accompagnement personnalisé.
Le handicap mental se caractérise par une extrême diversité de situations et d’origines (déficiences d’origine génétique, accidentelle, autisme, enfants polyhandicapés...)
Définition Wikipédia
On nomme handicap (h aspiré) la limitation des possibilités d’interaction d’un individu avec son environnement, causée par une déficience qui provoque une incapacité, permanente ou non et qui mène à un stress et à des difficultés morales, intellectuelles, sociales ou (et) physiques.
Le handicap exprime une déficience vis-à-vis d’un environnement, que ce soit en termes d’accessibilité, d’expression, de compréhension ou d’appréhension. Il s’agit donc plus d’une notion sociale que d’une notion médicale.
Nouvelle définition donnée par la loi française du 11 février 2005 portant sur l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées :
« Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant. »
Handicap, ou L’impossible définition ?
Les définitions du handicap suivent l’évolution de la terminologie et des mentalités. Si la CIH décrit le handicap, elle ne le définit pas plus que ne l’avait fait en France la loi de 1975, dite loi d’orientation pour les personnes handicapées. On raconte même que Mme Veil, ministre des Affaires sociales lors du vote de cette loi, à qui l’on demandait : « qui est une personne handicapée ? » aurait répondu : « une personne relevant de la loi »...
Les dictionnaires courants ne sont pas plus consensuels :
Petit Robert : figuratif (depuis 1950 environ) : désavantage, infériorité qu’on doit supporter.
Dictionnaire de médecine Flammarion : (terme anglais emprunté au vocabulaire des courses de chevaux : hand in cap ; la main dans le chapeau). Désavantage résultant d’une déficience ou d’une incapacité qui gêne ou limite le sujet dans l’accomplissement de son rôle social.
Cette dernière définition est nettement plus moderne que la précédente et tient compte de l’apport de la classification internationale : le handicap est une résultante (d’atteintes physiques « déficiences » et/ou de limitation d’activités « incapacités ») et est inscrit comme en rapport avec un rôle social.
Plus récemment encore se sont dessinées des tentatives de définitions différentes, dont l’intérêt, encore une fois, réside moins dans les mots employés ou leur valeur par rapport aux précédentes, que dans le fait qu’elles traduisent un changement de mentalité intéressant à observer et indispensable à connaître. Ainsi semble émerger la notion de « barrière » sociale, architecturale, etc., non seulement comme source de handicap (ou de surhandicap) mais comme partie intégrante voire exclusive de la définition même du handicap :
pour certains, notamment dans les pays anglo-saxons, l’approche est radicale : le handicap est une situation handicapante due aux barrières environnementales, économiques et sociales, qu’une personne, en raison de ses déficiences, ne peut surmonter de la même façon que les autres citoyens (document européen édité par Disabled persons international (DPI)) ;
dans un autre document européen émanant d’un groupe d’associations de personnes handicapées, le handicap apparaît dans l’interaction entre la déficience, la limitation fonctionnelle et une société qui produit des barrières empêchant l’intégration ...
Ces deux approches, avec leurs nuances, ciblent le handicap comme un désavantage social dont la société est en partie responsable. Derrière l’aspect théorique de ces batailles « d’experts » se dessinent des conceptions politiques et philosophiques aux conséquences concrètes : si le handicap n’est pas le seul fait de la personne (de ses déficiences) mais est également imputable à la société, les luttes pour réduire les handicaps n’auront plus pour seule cible les personnes (rééducation, prise en charge individualisées et catégorisées, etc.) mais aussi l’organisation sociale et de la cité. La personne n’est plus une personne handicapée (sous-entendu : de son seul fait) mais une personne en situation de handicap, du fait de caractéristiques personnelles mais aussi de par un environnement matériel, humain et social, inapproprié.
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