Quelles vacances pour les enfants en situation de handicap ?
Les vacances d’été approchent ! Que va-t-on faire pendant ces moments privilégiés de détente ?
Pour tous les enfants et les adolescents elles doivent être l’occasion de prendre son temps mais aussi être des moyens de s’enrichir, de découvrir, d’apprendre, de s’épanouir et de rompre avec le cadre habituel.
Elles favorisent l’intégration, les rencontres et les échanges.
La participation aux activités de loisirs et de vacances prend donc une importance toute particulière pour ceux qui se trouvent en situation de handicap.
Si pour la plupart des familles, vacances rime avec bains de soleil, chants des cigales, grasses matinées et voyages, il n’en reste pas moins qu’à notre époque ces périodes sont très fortement conditionnées par le niveau de vie de chaque foyer et que le poids des contraintes financières est tel que la population part de moins en moins en vacances.
Il existe des contextes familiaux pour lesquels il est particulièrement difficile d’envisager un départ en congés.
Pour les parents d’enfants en situation de handicap, projet de vacances rime davantage avec difficultés à résoudre. En effet, au-delà du facteur ressources financières, c’est l’environnement social dans son ensemble qui représente un frein au départ en vacances.
Leurs demandes portent sur l’accessibilité des sites, la fiabilité de l’information, d’une signalétique bien adaptée, mais aussi un accès aux services et équipements de soins médicaux répondant aux besoins spécifiques de leur enfant.
Dans le cas où l’accessibilité n’est pas garantie, les loisirs et les vacances sont des domaines d’exclusion supplémentaire pour ces familles.
Elles se voient encore un peu plus éloignées du droit aux vacances par une carence en structures adaptées, par l’absence d’informations fiables sur la réelle accessibilité des structures et des sites touristiques et par un vrai manque d’information sur les aides financières au départ.
Ces familles doivent être en mesure de trouver un hébergement adapté, d’organiser les temps de soins de l’enfant et parer à d’éventuelles difficultés d’adaptation dans un nouvel environnement sans repères.
Elles doivent aussi concilier les activités de la fratrie et le rythme de l’enfant.
Et puisque le but est de passer de bons moments, elles devront avoir la possibilité de trouver des temps de repos et de détente pour chacun.
Alors où et à qui s’adresser pour trouver l’accueil de loisirs pouvant recevoir une personne (enfant ou adulte) handicapée et les autres membres de sa famille et fournir un logement à proximité ?
Comment trouver de l’aide pour composer des vacances adaptées aux besoins de toute la famille et surtout des enfants (valide et non valide) ?
Une telle organisation peut demander une longue préparation, une à deux années peuvent être nécessaires avant sa concrétisation.
La mise en place de ces aménagements entraîne aussi des dépenses supplémentaires non négligeables pour lesquelles un vrai travail de recherche et d’écriture afin de solliciter des demandes de préfinancements est encore imposé à ces familles.
Au vu de tous ces freins, 41% des parents d’enfants handicapés déclarent avoir dû interrompre prématurément des vacances en raison des difficultés rencontrées, d’adaptation de l’enfant ou de surcroît de fatigue de l’un des parents.
Et 43% d’entre eux déclarent inscrire, « par défaut », leur enfant handicapé en séjour de vacances adapté pour pouvoir bénéficier d’un temps de vacances avec le reste de la fratrie...
De même qu’il est très difficile d’évaluer le nombre d’enfants handicapés partant en vacances, le sujet n’a pratiquement pas été étudié.
Les études portent sur les enfants en général et l’accès aux vacances ou sur les jeunes adultes handicapés et leur accès aux loisirs et aux vacances.
Seule l’enquête « Handicaps incapacités dépendance », réalisée par l’INSEE entre 1998 et 1999 fournit quelques éléments de réflexion :
Pour les enfants de 0 à 9 ans vivant à domicile en France métropolitaine, on compte que 75% d’enfants souffrant d’incapacités légères partent en vacances. Ce chiffre tombe à 56% quand il s’agit d’enfants atteints d’incapacités plus affirmées.
Et pour les 10 à 19 ans, le taux de départ en vacances varie aussi selon le degré d’incapacité, passant de 77% de jeunes sans incapacité partant en vacances à 61% pour ceux souffrant d’incapacités plus affirmées.
Si l’on s’intéresse aux enfants accueillis en internat dans un établissement pour enfants handicapés, on compte que 70% des enfants qui y sont accueillis partent en vacances.
Afin de faire face aux contraintes et permettre à ces familles de passer de bons moments en toute sérénité, dans un esprit festif et joyeux, des solutions existent !
Des organismes spécialisés proposent des formules adaptées à tous les membres de la famille et à leur enfant ou adolescent en situation de handicap. Ils accompagnent les projets de vacances, collaborent avec des structures d’hébergement qui accueillent les familles à proximité d’un centre de loisirs où confier l’enfant, l’adolescent ou le jeune adulte à une équipe d’animation qui le prendra en charge. Chaque jour de chaque semaine dans des créneaux horaires précis. Cette formule de vacances permet aux parents de pouvoir rester proches de leur enfant et de « souffler » et se ressourcer.
D’autres, favorisent aussi un tourisme solidaire qui prend en compte les désirs de destinations, de loisirs et de types d’accompagnements pour ces familles. Elles permettent de profiter d’un réseau de professionnel correspondant à un cahier des charges particulier et d’une aide aux recherches de financements.
Des associations et des agences de voyages se spécialisent aussi dans l’accompagnement des personnes en situation de handicap sur des destinations à l’étranger.
Pour des vacances en familles :
Voici quelques structures qui aident aux départs en séjours famille :
- UNAT/Association Tourisme & Handicaps :
Un double but : Sensibiliser les professionnels du tourisme et le grand public à l’accueil des personnes en situation de handicap dans les équipements de tourisme et de loisirs, mettre en œuvre et gérer des dispositifs permettant la promotion des politiques favorisant cet accueil.
- Loisirs et culture - Hébergements accessibles - France :
Site internet qui répertorie les gîtes et hébergements adaptés dans toute la France.
- Le C.R.A.I.F.- Centre de Ressources autisme Île-de-France :
Les centres de loisirs « mixtes » accueillent les enfants porteurs de tout types de handicaps comme les enfants valides de 3 à 13 ans et proposent des activités adaptées.
- L’UNAPEI & l’ANCV :
Avec leurs aides, 4 000 personnes handicapées mentales et leurs familles partiront en vacances cette année.
- Loisirs Provence Méditerranée : Séjours vacances adaptées.
- Réseau Passerelles : Favorise le départ en vacances des familles ayant un enfant handicapé.
- ATOUSVAR : Réseau varois des vacances accessibles.
L’Association pour un TOUrisme Solidaire dans le VAR soutient et développe dans le Var un tourisme accessible à tous.
Avec ses partenaires, elle y anime une interface de tourisme solidaire engagée dans la défense du droit aux vacances et aux loisirs.
- HANDIVERS HORIZONS : Organisation de Voyages à l’étranger
810 Route d’Eyragues - 13670 Verquières.
Voici des Villages de vacances et des Accueils adaptés pour la famille dans notre région :
- LOU BASTIDOU Village de vacances :
Réseau Passerelles
La Pouverine - Chemin des Garrigues - 83390 CUERS.
Ouvert à tous, toute l’année et entièrement accessible aux personnes à mobilité réduite. Situé dans le Var à 20 km de Toulon et de Hyères, aux pieds des collines des Maures.
- ANAE Village de vacances - Résidence adaptée :
Réseau Passerelles - 60 chemin des Villas - 83400 Hyères.
- ASLH Centre de loisirs volontaires pour l’accueil d’enfant handicapé :
Réseau Passerelles - 6 rue Paul Bert - 83740 La Cadière d’Azur.
- CLSH Amiq - Accueil d’enfants handicapés avec auxiliaire de vie :
Réseau Passerelles - 19 rue Evenos - 83500 - La Seyne-sur-Mer.
- Artemis en Provence Des gîtes équipés et accessibles aux personnes en situation de handicap moteur et visuel, piscine avec fauteuil amphibie. Quartier Pierroux - 84220 Roussillon.
Les activités, loisirs adaptés et sites labellisés pour toute la famille dans notre région :
Depuis 1998, en matière de tourisme, la région et les 6 départements de Provence-Alpes-Côte-d’Azur se mobilisent en faveur du droit aux vacances pour tous, et souhaitent faire de l’accès aux vacances des personnes en situation de handicap une priorité.
Une politique volontariste a été engagée afin de faciliter le quotidien des personnes en situation de handicap. Un programme régional d’accès à la baignade des plages publiques et des transports a été mis en place par la labellisation de plus de 220 sites du territoire régional.
Il s’agit du Contrat de développement tourisme et handicap.
De plus, le Comité régional du tourisme PACA et la Région ont travaillé à la création du site internet handitourismepaca.fr labellisé « Accessiweb », qui apporte des informations spécifiques aux internautes handicapés en prenant compte de toutes les déficiences et faciliter la préparation d’un séjour dans notre région.
Néanmoins, malgré ces initiatives, nous ne pouvons nous empêcher d’émettre des réserves et de constater que l’accessibilité à la grande majorité des plages de notre beau littoral demeure encore très limitée.
Par exemple à Marseille : les plages des Catalans, de Malmousque, de Corbières et à Cassis, etc.
Voici des activités adaptées pour la famille en Provence-Alpes-Côte-d’Azur :
- Handy Flying :
Créée en 1991 dans le département des Bouches-du-Rhône, l’association compte une centaine d’adhérents et bénévoles, passionnés d’aviation, afin d’offrir aux personnes handicapées des journées vols de découverte, ouvertes aux personnes présentant tout type de handicap et des stages de pilotage, accessibles aux personnes handicapées des membres inférieurs à des tarifs avantageux.
- Hippothera La Sainte Baume :
Le Clos des Sagattes, 1077, chemin de Barcelone, 83470 Saint-Maximin.
La thérapie par le loisir. C’est une association qui propose des promenades en calèche spécialement aménagée pour transporter des personnes à mobilité réduite, un système adapté assure la sécurité et le maintien du fauteuil. Pour enfants ou adultes malades, handicapés physiques ou mentaux, et aux personnes âgées.
- L’âne des Collines :
Quartier Les Trouchettes, 83136 La Roquebrussanne.
- Handi Planète Loisirs Association Pôle handi nautique : Initiation au pilotage et conduite accompagnée de jet-ski
Plage des Tamaris Port de Maravenne 77, allée du Poussen 83250 La Londe Les Maures.
- Les Bâteliers de la Côte d’Azur : Labellisé pour le handicap mental.Transport maritime à destination des Îles de Porquerolles et Port-Cros au départ de La Londe et Port Miramar.
- Handiplage de Fréjus-Saint-Raphael : Bain de mer pour personnes à mobilité réduite.
Le site de Base nature est doté d’aménagements spécifiques et d’agents municipaux pour faciliter la mise à l’eau des personnes. Quatre plages accessibles : Accapulco, Base nature, Estel-plage (privée) et La Galiote dont deux disposent, d’un « tiralo » et deux autres d’un fauteuil de plage « Hippocampe » et toutes de tapis spécifiques et accès fauteuils.
- LPO Nature et handicap
Propose aux personnes en situation de handicap quels que soient l’âge ou la problématique d’accéder à des espaces naturels préservés et aménagés de manière sécurisée, sorties encadrées ou non par des animateurs afin d’enrichir la découverte par des connaissances plus étendues.
Dans le cas où la famille renonce à l’idée de vacances ensemble :
Bien que le départ de l’enfant loin de chez lui puisse inquiéter ses proches, il est nécessaire que les parents parviennent à s’octroyer des temps privilégiés avec les autres enfants de la fratrie, conjoint, amis...
Ces familles pourraient opter pour d’autres types de vacances d’été pour leur enfant en situation de handicap.
Parfois les parents choisissent de ne pas se séparer de leur enfant, comme cela peut se passer dans n’importe quelle famille.
Les raisons évoquées sont : la question cruciale de la confiance qu’ils portent dans le personnel d’animation et celle de la formation au handicap de celui-ci (moniteurs, etc.) qui souvent est insuffisante.
Selon les parents, beaucoup d’enfants atteints de handicap et particulièrement par celui du handicap mental, ne partent pas en colonie. Ils reconnaissent avoir la crainte de confier un enfant si peu armé face à la vie.
D’autre part, la famille peut avoir le désir que l’enfant aille en colonie mais, confrontée aux coûts très élevés des séjours adaptés et celui du surcoût entraîné par un accompagnement individuel en cas de nécessité, elle n’en aura pas les moyens.
C’est pourquoi il est important de pouvoir bénéficier d’un comité d’Entreprise qui propose des séjours et pourra « imposer » la présence d’un enfant handicapé, et donner les moyens de sa prise en charge sans surcoût pour la famille.
Les parents disent aussi essuyer les refus d’inscription des organisateurs.
Il leur est donc impossible de trouver un organisme de séjour acceptant leur enfant.
Et cela pose encore la question du regard porté sur le handicap, et de sa connaissance ou de sa méconnaissance, que chacun en a.
Le danger est que face à ces risques de refus de la part des directeurs de centres, il peut arriver que la famille, la structure médico-sociale ou l’internat qui sollicitent une place en séjour, minorent ou passent sous silence certains aspects de l’état de l’enfant et ainsi pouvoir obtenir une réponse positive, ce qui aura pour effet de desservir l’enfant, même si les intentions des protagonistes étaient bonnes.
Un enfant en situation de handicap peut partir en vacances sans ses parents :
Ces enfants aspirent, eux aussi, à des vacances et à des loisirs, avec un besoin d’intégration totale dans un espace où tout le monde partage les mêmes activités.
Nous avons relevé différentes manières de laisser partir son enfant présentant un handicap en vacances tout en étant rassuré :
- En séjour dans sa famille :
Cela permet de savoir avec qui il part, de connaître les activités, d’être plus confiant et ainsi de réitérer l’expérience.
L’enfant pourrait d’ailleurs partir avec une tierce personne prête à l’aider dans les actes de la vie quotidienne pendant son séjour et qu’il faudra être en mesure de loger... (Tout cela peut demander un coût que les aides accordées ne couvriront pas).
- Des séjours accueillant uniquement des jeunes mineurs handicapés dans un organisme de vacances adaptées :
Des séjours à thèmes existent qui proposent des activités variées pouvant plaire à l’enfant. Les personnes encadrantes sont formées et spécialisées dans l’accueil d’enfants en situation de handicap.
Quelles sont les bonnes questions à se poser sur les organismes de vacances adaptées ?Ils sont tenus de présenter un projet de séjour formalisé et de fournir une information claire.
Vous devez être certains des conditions d’accueil respectueuses des réglementations en matière de sécurité, d’hygiène et d’accessibilité.
S’informer sur les taux d’encadrement par exemple :
1 animateur-accompagnateur pour 1, 2, 3 ou 4 vacanciers selon le niveau de handicap.Connaître les compétences d’encadrement diverses, par exemple : un des diplômes de l’animation volontaire (Bafa, Bafd), l’AFPS, le BNS, le permis de conduire, un des diplômes du secteur médico-social (AMP, moniteur éducateur, éducateur spécialisé)...
Très important ! Avant le départ préparer et établir un suivi sanitaire strict.
Tout le monde s’accorde à dire que l’inscription à un séjour pour un enfant en situation de handicap nécessite d’y accorder beaucoup plus de temps et de moyens que pour celle d’un enfant non handicapé et demande un investissement volontaire de la part de chacun.Et enfin, s’informer sur la communication et les relations de l’établissement avec les familles, avant, pendant et après le séjour.
Mais pour l’accès aux séjours spécialisés dans notre région, l’offre est inférieure à la demande !La presque totalité des séjours spécialisés se déroulent en dehors de celle-ci. On constate même pour des enfants ayant de forts troubles du comportement une quasi-absence d’offre.
Des petites associations locales organisent des week-ends pour soulager les familles, mais peu se lancent dans l’organisation de séjours spécialisés car la législation dans le domaine d’intervention aux mineurs est jugée trop contraignante.
Une majeure partie de ces jeunes se trouvent sans solution au moment des vacances. Et ce sont les enfants autistes les plus concernés, ainsi que les enfants ayant de forts troubles du comportement.
Il n’y aucun séjour spécialisé qui leur est dédié !
Les familles tentent autant que faire se peut d’insérer leur jeune dans des dispositifs pour enfants handicapés mentaux. Et selon le savoir-faire de l’équipe, le niveau de troubles de l’enfant, le séjour se déroulera plus ou moins bien, ou sera interrompu.Les parents de ces enfants, souvent en internat, mais pas toujours, appréhendent ces périodes et ont de grosses difficultés à organiser les vacances.
Quelques exemples :
- Des séjours classiques dans une colonie de vacances ordinaires pratiquant l’intégration de quelques mineurs handicapés :
Il existe des colonies de vacances qui accueillent des enfants, adolescents ou jeunes adultes en situation de handicap parmi d’autres enfants, c’est l’intégration en milieu ouvert.
Quelles sont les bonnes questions à se poser sur les organismes pratiquant l’intégration en vacance ordinaire ?Avant le séjour, il est nécessaire d’évaluer ce qui est possible de mettre en place selon la situation de l’enfant et d’informer les animateurs, le directeur, l’organisateur des spécificités du handicap afin d’établir un protocole bien précis, et permettre d’adapter les activités et l’organisation de la journée.
L’équipe d’encadrement doit être sensibilisée aux précautions nécessaires à prendre dans la vie quotidienne de l’enfant et au cours des activités.
Certains organisateurs n’hésitent pas à engager un animateur pour aider le jeune dans sa vie quotidienne ou pendant les activités. Par exemple, l’animateur aura déjà encadré des séjours d’enfants handicapés, il parlera le langage des signes.
Signataire de la Charte de déontologie :
Afin d’accueillir les personnes handicapées dans les structures de vacances et de loisirs non spécialisées cette charte a été rédigée et signée par les organismes désireux de répondre aux points suivants :
Proposer des séjours de vacances accessibles à la personne handicapée ;
Préparer avec la personne handicapée son séjour de vacances ;
Recruter, dans les équipes, du personnel formé, sensibilisé qui mettra tout en œuvre pour que ce temps de vacances soit un temps de rencontres, d’épanouissement et de partage dépassant les différences ;
Assurer que les séjours proposés prennent en compte l’intégration de la personne handicapée lui permettant de vivre, d’agir avec les autres vacanciers ;
Informer, orienter la personne handicapée et sa famille sur les séjours « non spécialisés » organisés par l’ensemble des signataires de la charte.
L’accès aux séjours de vacances ordinaires dans notre région encore un secteur non spécialisé et mal préparé !
Les organismes de séjour de vacances peuvent en théorie, intégrer à un groupe les enfants souffrant de handicap au même titre que les autres enfants mais la réalité est assez différente !
Les organisateurs ou les diffuseurs de séjours vacances dans notre région connaissent peu le handicap, dans la plupart des cas. Certains cependant, réalisant l’existence d’un besoin et donc d’un marché, entament des démarches pour faciliter l’intégration de ces enfants dans leurs séjours ordinaires. Si, à l’inscription, les évaluations du potentiel de l’enfant sont correctes, le séjour a toutes les chances d’être réussi.
D’autres organisateurs hésitent encore à favoriser ces intégrations. Certains cultivent encore une méfiance vis-à-vis des intégrations en séjour ordinaire d’enfants provenant d’établissements sociaux et internats médico-sociaux.
Cette prudence vis-à-vis de ces institutions est liée à des expériences qu’ils voient se répéter régulièrement chaque année, au mois d’août.
La plupart de ces établissements ferment, pour les congés annuels. Une partie des familles ne pouvant pas accueillir leur enfant, elles doivent alors, à tout prix, placer l’enfant trois semaines à un mois.
Ces conditions d’impérieuse nécessité causent certains problèmes de comportements, relatif à l’hygiène ou parfois même à la médication et peuvent amener à rendre impossible le bon déroulement du séjour. Ce faisant, l’équipe d’animation qui ne serait pas correctement formée ou en effectif insuffisant, pourrait être mise en situation difficile, comme l’enfant lui-même, et parfois même l’ensemble des participants au séjour.Quelques exemples :
Contacter tout organisme de vacances traditionnelles et colonies pour enfants/adolescents et demander s’il pratique l’intégration.
EEDF Éclaireuse, éclaireur de France, scoutisme laïque 121 rue Saint-Pierre à Marseille
Séjours ANAé Propose aux personnes en situation de handicap ainsi qu’à des personnes valides, des séjours à la mer ou à la montagne, en été comme en hiver.
Quelles sont les aides de préfinancement et auprès de qui se renseigner ?
Nous vous proposons un inventaire non exhaustif des différents organismes et structures susceptibles de vous apporter un complément ou financement sous forme de chèques-vacances.
Quoiqu’il en soit, il est demandé aux familles de participer au maximum de leur possibilité après l’étude minutieuse de ses ressources.
L’UNALG (Union Nationale des Associations laïques gestionnaires) aide les jeunes de plus de 16 ans et les adultes pour des séjours individuels ou collectifs.
Aide aux projets vacances (APV) C’est une aide à la personne versée sous forme de chèques-vacances et permet le départ en vacances de personnes jamais ou peu parties qui ne pourraient concrétiser leur départ sans cette aide.
Solidarité Laïque Aide les familles en difficulté sociale et des jeunes de plus de 16 ans.
JPA 13 (Jeunesse en plein air). Aide des enfants et des adolescents en situation de handicap jusqu’à 18 ans pour des séjours collectifs.
D’autres sources de financement sont possibles :
La M.D.P.H. (Maison départementale des personnes handicapées), le Conseil Général devotre département, le Conseil Régional, la CAF, les mutuelles, la M.S.A., les C.C.A.S., l’A.S.E., les comités d’Entreprise, etc.
Il y a aussi des fondations, des associations et autres organismes d’entraide qui peuvent intervenir en bout de chaîne une fois que le tronc commun a été sollicité et si le montant des aides ne suffisait pas : Secours populaire, Secours catholique, etc.
En conclusion :
Si des progrès considérables sont faits en matière d’accompagnement, d’intégration, d’animation, d’accessibilité aux sites géographiques, de signalétique et d’hébergement, l’offre en matière de vacances pour enfants en situation de handicap demeure restreinte et s’adresse spécifiquement aux adultes étant atteints de handicap.
En ce qui concerne les vacances familiales avec un enfant en situation de handicap, l’offre se développe. De nombreuses expériences d’accompagnement des familles voient le jour par des initiatives généreuses, émanant d’associations d’entraide et d’autres structures.
Parents, des solutions existent !
Il ne faut pas hésiter à solliciter ces professionnels qui seront à vos côtés pour accompagner à terme vos projets.
Pour les départs en vacances de ces enfants qui n’ont pas toujours accès aux mêmes pratiques que les autres et pour lesquels les vacances s’organisent toujours de manière spécifique dans les centres.
Il serait nécessaire de développer particulièrement l’accueil dans les structures de droit commun et de favoriser l’intégration individuelle de chacun en créant des passerelles entre milieu ordinaire et milieu spécialisé.
II faudrait, à l’avenir, investir davantage dans la sensibilisation et la formation des personnels aux problématiques du handicap chez les enfants et les adolescents.
Faire un travail sur les représentations auprès des familles et des enfants non concernés par la question du handicap.
Il faudrait aussi construire des modalités d’accueil et de suivi avec les parents d’enfants handicapés.
Et pourquoi ne mènerait-on pas des réflexions sur les aspects pédagogiques de l’accueil (activités, supports ...)et sur les modalités d’accueil (horaires, amplitude, composition des groupes...) ?
Trouver des moyens pour organiser la sécurisation des transports des enfants et mettre en œuvre un échange entre les « plateaux techniques » des milieux ordinaires et spécialisés (IME, IMO...)
Pour les structures existantes, procéder à des investissements matériels et financiers sur l’accessibilité et l’adaptation des locaux.
Il serait aussi souhaitable de créer des partenariats avec les services ou les associations qui pratiquent l’accueil en milieu ordinaire, avec les collectivités territoriales, avec les institutions concernée par l’accueil des enfants (DRJS/DDJS, Drass/Ddass, Education nationale, Caf, MSA, Halde...)
Et enfin, retirer et étudier les informations d’échanges d’expériences.
À ces conditions, cette population d’enfants pourrait prétendre avoir accès aux mêmes vacances que les autres.
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