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Michel Ange au Brésil, l’histoire du "Petit Estropié" (l’Aleijadinho) Antonio Francisco Lisboa

Antonio Francisco Lisboa dit "Le petit estropié" (1730 - 1814) est l’un des principaux représentants du baroque brésilien.

Antonio Francisco Lisboa est la figure dominante de l’art rococo (1) au Brésil. Fils naturel de l’architecte portugais Manuel Francisco Lisboa et d’une femme de couleur, il doit surmonter toutes les adversités pour créer. A 39 ans, il est atteint

Antonio Francisco Lisboa

d’une mystérieuse maladie (on suppose que c’était la lèpre) qui lui valut son surnom de "petit estropié". Orteils tombés, doigts atrophiés, traits du visage déformés, il se traîne sur les genoux et s’attache marteau et ciseau aux poignets pour pouvoir sculpter. Malgré cela, ses facultés créatrices sont intactes et pendant les 35 ans qui lui restent à vivre, il produit une œuvre considérable tant en quantité qu’en qualité.

Toute son œuvre architecturale se trouve dans l’Etat de Minas Gerais, au Brésil où il vécut toute sa vie. Dans cet Etat qui connut un développement considérable au XVIIIe siècle, Lisboa construisit notamment l’église Sà£o Francisco à Sà£o

Eglise Nossa Senhorado Carmo

Joà£o del Rei. Il décora la façade du Carmo de Sabara et termina en 1771 l’église Nossa Senhora do Carmo à Ouro Preto.

Lisboa est un symbole du Brésil, un symbole fort qui résume l’esprit du pays : le génie de la sculpture est un enfant naturel, un fruit de la mixité ethnique. Aleijadinho puise une partie de son inspiration dans le baroque allemand (2) qui

s’est diffusé pendant la seconde moitié du XVIIIe siècle dans tout le monde catholique grâce à des gravures religieuses. Lisboa travaillait à un rythme effréné. De nombreuses œuvres du sculpteur témoignent de sa créativité dans de nombreuses villes du Minas. Les sculptures de Lisboa sont d’une grâce fascinante, les personnages qu’il modèle sont reconnaissables à leurs yeux en amande et à leur nez fin.

Sa plus grande création date de ses dernières années d’existence. C’est dans un petit village, Congonhas do Campo, devenu un lieu de pèlerinage pour les Brésiliens qu’il imagine un projet grandiose. Il entoure le sanctuaire Bom Jesus de Matozinhos d’un "théâtre de saints", un ensemble de 12 sculptures de pierre qui représentent les 12 prophètes. Pour arriver jusqu’à l’église perchée sur le haut de la colline, il dessine les stations du chemin de croix et crée 76 sculptures grandeur nature qui montrent Jésus et ses souffrances. Le projet est achevé en 1806. Dès lors, Aleijadinho reste prostré sur un lit de bois, le corps couvert de plaies et priant Jésus toute la journée, afin, selon la légende, que "ses pieds divins se posent sur lui".

Sanctuaire de Bom Jesus dos Congonhas

 

Aujourd’hui encore, dans les petits villages miniers du Minas, on vient à la messe pour voir les trésors d’Aleijadinho.

 

Jacques Becker

 

(1) Le rococo ( ou style rocaille ) est un mouvement artistique français du XVIIIe siècle touchant principalement l"™architecture, mais également dans une grande partie, l"™ornementation, l"™ameublement, ainsi que la peinture et, dans une moindre mesure, la musique et la littérature.
Les pièces décorées à la manière rococo sont caractérisées par du mobilier doté d"™ornementations, de petites sculptures, des miroirs ornementés, des tapisseries et des peintures murales décoratives particulièrement chargées.

 

(2) Le baroque est un style qui naît en Italie à Rome, Mantoue, Venise et Florence à la charnière des XVIe et XVIIe siècles et se répand rapidement dans la plupart des pays d"™Europe. Il touche tous les domaines artistiques, sculpture, peinture, littérature, architecture et musique et se caractérise par l"™exagération du mouvement, la surcharge décorative, les effets dramatiques, la tension, l"™exubérance et de la grandeur parfois pompeuse.


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