Q : À quand remonte la création de votre association ?
R : Tout est parti d"™un constat : en 1998, aucune association, aucun organisme ne se préoccupait de la vie affective et relationnelle des personnes handicapées. Anne-Marie Arzalier, conseillère relationnelle et matrimoniale, a mis bénévolement son savoir-faire à la disposition de nos adhérents [1].

Q : Combien avez-vous d"™adhérents ?
R : En cette fin d"™année, la morosité est de mise : nous comptons à ce jour 270 adhérents, alors que l"™année dernière à la même date, il y en avait 400. Cette année a été, pour Handiclub, une année d"™investissements : une secrétaire salariée (Dominique), un nouveau site http://www.handiclub.org pour que les membres puissent, depuis leur domicile et grâce à un mot de passe, visualiser et contacter les adhérents. Ou alors, ils reçoivent par la poste un fichier réactualisé tous les mois. Nous savons, par expérience, que les adhésions sont importantes en début d"™année. Donc, un peu de patience, car 2005 est proche et nous allons proposer une ouverture pour les contacts amicaux où les membres pourront contacter indifféremment hommes et femmes.

Q : Quel est votre rayon d"™action ?
R : Le siège social est près d"™Avignon. Mais nos adhérents habitent dans toute la France (métropole et DOM-TOM), dans les pays francophones européens et du continent africain, ainsi qu"™à Madagascar.

Q : Quels sont les effectifs de l"™association ?
R : Nous sommes deux permanentes : Dominique Dufour (qui a le statut de travailleur handicapé) toute la semaine de 10h à 12h et de 14h à 18h et Anne-Marie Arzalier, au minimum quatre heures par jour. Des anciens adhérents nous ont rejoint pour proposer des services gratuits : Marie-Pierre enregistre les fiches sur cassettes audio pour les personnes non-voyantes. Laure et Philippe répondent par e-mail ou par téléphone aux questions que se posent les adhérents pour les contacts francophones. D"™autres adhérents ou anciens adhérents font connaître Handiclub dans leur département. Les membres du bureau sont éparpillés sur toute la France et chacun, suivant son savoir et son temps, apporte un plus à l"™association. Certains anciens adhérents, vivant aujourd"™hui en couple, veulent aider les autres, comme c"™est le cas, par exemple, de Marie-Pierre, Laure et Philippe.

Q : Quels sont les besoins exprimés par vos adhérents ?
R : Ils nous disent que le handicap est difficile à vivre : au niveau de la vie affective, c"™est le désert. Ils ont besoin d"™avoir une vie affective. Il y a plus d"™hommes que de femmes, ils sont plus demandeurs. Leur vie affective semble plus compliquée que celle des femmes, qui ont souvent des enfants, etc. Avant tout, il s"™agit de rompre l"™isolement, d"™avoir la possibilité de contacter ou d"™être contacté. Autour de la personne handicapée, ce sont parfois leurs parents (qui s"™inquiètent de ce que vont devenir leurs enfants après leur disparition), la famille ou le personnel soignant qui vont faire la démarche. Le plus important est que cette personne seule, qui souhaite vivre comme Monsieur et Madame "Tout le monde", puisse bien communiquer avec les autres : nous sommes là pour cela. Souvent, dans un premier temps, la communication se fait avec Dominique et Anne-Marie, et par la suite, avec les autres adhérents. Nous servons de liens, de conseils et d"™écoute, et dans ce service, ce n"™est pas un vain mot.

Propos recueillis par Laurent Marcellin, mars 2005

P.-S :

Association Handiclubs

BP 68

84703 SORGUES CEDEX

FRANCE

Tél. : +33 (0) 490 251 780

N° vert : 0800 495 305

Site internet : http://www.handiclub.org/

Courriel : contact@handiclub.org