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Lors du Forum Handicap qui s’est tenu au parc Chanot à Marseille le 15 octobre dernier, Pascal Lachaux témoigne. Cet homme de 38 ans, dont la maman a eu un accident de voiture en juillet 1966, alors qu’elle était enceinte, est Infirme Moteur Cérébral (IMC) depuis sa naissance. Sa famille, mais surtout sa mère,
l’accompagne partout. Il travaille depuis 20 ans dans un Centre d’Aide par le Travail (CAT) "la Gautière" et n’a jamais cessé d’affronter ce sentiment de rejet qu’il éprouve. Avec diplomatie, il lance un message aux valides en leur disant que son sort, il ne l’a pas choisi et que, tôt ou tard, chacun peut, du jour au lendemain, vivre sa situation.

Lors du Forum Handicap qui s"™est tenu au parc Chanot, à Marseille, le 15 octobre dernier, Pascal Lachaux témoigne. Cet homme de 38 ans, dont la maman a eu un accident de voiture en juillet 1966, alors qu"™elle était enceinte, est Infirme Moteur Cérébral (IMC) depuis sa naissance. Sa famille, mais surtout sa mère, l"™accompagne partout. Il travaille depuis 20 ans dans un Centre d"™Aide par le Travail (CAT) "la Gautière" et n"™a jamais cessé d"™affronter ce sentiment de rejet qu"™il éprouve. Avec diplomatie, il lance un message aux valides en leur disant que son sort, il ne l"™a pas choisi et que, tôt ou tard, chacun peut, du jour au lendemain, vivre sa situation.
"Obligé de vivre avec..."

Ce qui me choque le plus, c"™est l"™intolérance de certains valides qui ne se mettent pas à notre place et qui ne savent pas ce que c"™est que d"™être handicapé. Lorsque l"™on me parle du double regard, par exemple, je répondrai simplement que ce double regard, je l"™ai depuis 38 ans. Il y a des personnes valides qui ne l"™ont jamais eu, mais malheureusement ce sont ces personnes-là qui se permettent de parler et de dire qu"™elles connaissent tout du handicap, alors qu"™elles n"™y connaissent rien... Là où je travaille, par exemple, nous avons une chef de service diplômée en ergothérapie, mais, selon moi, elle ne connaît rien au handicap...
"Des difficultés simplement pour passer d"™un trottoir à l"™autre..."

J"™en rencontre souvent. Les voitures stationnent devant les bateaux sans autorisation (absence de macarons ou de carte d"™invalidité). Il y a vraiment un manque de civisme dans ce domaine ! Je pense à l"™accessibilité où certaines améliorations sont à apporter. C"™est à tous les niveaux que ça coince, pas uniquement en termes d"™aménagements, mais aussi du côté financier des travaux. Souvent, on nous demande une participation, mais cette contribution s"™avère très coà »teuse pour nous.
"Les personnes handicapées ont une vie sentimentale comme les autres..."

Ce n"™est pas évident, certes : on met plus de temps pour y arriver, mais on y arrive quand même. Moi, je fais partie de ces gens-là , qui ont eu une vie sentimentale et affective et qui, pour l"™instant, sont en stand by mais bon, on ne désespère quand même pas... C"™est sà »r, les valides peuvent faire plus de choses que nous dans ce domaine. Il y a des moments où l"™on ressent, entre guillemets, de la haine. Il ne faut pas oublier que les valides ont plus de chance que nous, bien que nous puissions participer à certaines activités sportives, par exemple, telles que la voile, le tir, l"™équitation etc., que nous arrivons à pratiquer grâce à des adaptations. On n"™a pas demandé à être comme ça. C"™est indépendant de notre volonté... Le petit garçon qui est à côté de moi, par exemple, c"™est aussi indépendant de sa volonté, il n"™y est pour rien... Il ne faut pas que les parents rejettent la responsabilité du handicap sur leur propre enfant. Personnellement, j"™ai vécu cette situation et je peux vous dire que c"™était très difficile à vivre. Certains parents se séparent parce que leur enfant est handicapé... Cela paraît inimaginable ! Peut-on penser ce qui se passe dans la tête d"™un enfant, quand ses parents disent : "On divorce parce que mon enfant est handicapé, je n"™ai pas su m"™en occuper..." ? Indirectement, on se pose la question suivante : "Pourquoi sommes-nous là  ? " Je demande à la société d"™être plus tolérante à notre égard. Chaque valide devrait se mettre à la place du handicapé lui-même. Je voudrais dire à ces personnes : "Venez pendant une semaine ou plus prendre ma place dans un fauteuil, venez faire ce que je fais, et moi j"™essaierai de faire ce que vous faites... Vous ne vivez pas notre vie, donc vous ne pouvez pas comprendre." Mais surtout, venez vous rendre compte par vous-même ! Sous prétexte que vous faites partie d"™une association, vous vous dites que vous connaissez le handicap ? Moi, je dis que c"™est faux. Et ça, c"™est quelque chose de très important qu"™il faut essayer de faire comprendre à toutes les personnes valides, afin de changer leur regard sur nous. Les gens réfléchiront davantage... en se disant que si eux sont valides aujourd"™hui, ils peuvent se retrouver demain dans un fauteuil, comme moi...

Propos recueillis le 15/10/04 par Joseph Ouazana


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