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L"™ergothérapie selon Lise

Elle se destinait à travailler pour Handicap International, aujourd"™hui elle travaille à l"™ESVAD. Dans ce métier, elle privilégie avant tout l"™aspect humain.

"Ergothérapeute, un métier de passionné."

Lise parle de son métier avec amour. Elle explique qu"™étymologiquement, l"™ergothérapie, c"™est la thérapie par l"™activité, par le travail. Activités de la vie quotidienne ou artisanales telles que la vannerie ou la menuiserie, elles sont choisies en fonction de la pathologie de la personne ou du geste à rééduquer. Considérés comme des spécialistes du handicap, les ergothérapeutes sont là pour cibler les situations du handicap que vivent les personnes. Leur rôle est de trouver des solutions pour rendre les personnes autonomes au maximum et cela se passe en trois étapes. La première phase, celle de la rééducation, se passe souvent en institution où l"™ergothérapeute agit sur la personne elle-même en essayant de rééduquer ce qui peut être récupéré. La deuxième phase est la recherche des compensations (qu"™elles soient gestuelles ou techniques) pour effectuer le plus de choses possible et qui va permettre de faire un geste par un moyen détourné. La dernière phase est celle de la réadaptation, quand les personnes sont rentrées chez elles. Là , il faudra agir sur l"™environnement, les déplacements, choisir un fauteuil adapté avec des options adaptées, des aménagements de salle de bain pour permettre plus d"™autonomie. Il y a les petites aides techniques "couteau-fourchette", qui permettront de couper et piquer avec une seule main ou les ouvre-bocaux où on appuie avec le ventre pour bloquer le bocal et ouvrir avec une seule main. L"™ergothérapie c"™est avant tout adapter l"™environnement architectural et apporter l"™aide humaine. Elle s"™adresse à des gens qui ont un handicap provisoire ou définitif. À des personnes qui se cassent quelque chose et qui ne le récupèrent pas totalement. Des accidentés de la route ou des personnes en soins palliatifs avec lesquels ils font un accompagnement dans la sécurité et le confort. Mais le principal public que rencontre Lise à l"™ESVAD (Équipe Spécialisée pour une Vie Autonome à Domicile) et au quotidien sont des personnes assez lourdement handicapées issues des quartiers défavorisés, qui ont des ressources très faibles. Là , elle est obligée de jongler pour arriver à trouver des solutions car, en plus du handicap physique, ils ont ce handicap social qui les empêche de faire leurs démarches. Quelle que soit la partie de l"™ergothérapie, la personne est toujours au centre de son projet, elle doit en être l"™actrice à un moment ou à un autre.

"On fait tout ce qu"™on peut de notre côté mais le peu qu"™ils ont à faire, ils ne peuvent pas toujours le faire. Ça, c"™est très difficile. Des fois, on est limite et on veut aider les gens et c"™est vraiment très dur à vivre."

Dans son suivi, il y a des gens qui sont atteints de maladies évolutives et elle est obligée de tout faire pour que les personnes aient ce qu"™il leur faut au moment où elles auront besoin de confort et de sécurité. Au début, Lise est dans l"™accompagnement de la compensation et ensuite dans celui du palliatif. Pour elle, c"™est très difficile car sachant le dénouement, il ne faut malgré tout rien laisser paraître et être opérationnel.

"J"™ai énormément de mal à décompresser le soir quand je quitte le travail parce que je pense à tout ce que j"™aurais pu faire de plus."

Dans un métier où la sensibilité devrait être mise de côté, Lise parvient à relativiser tout en restant sensible et impliquée vis-à -vis de ces personnes. Le fait de travailler dans une équipe et non en libéral, sans être soumise à la rentabilité lui permet d"™entretenir un accompagnement de qualité en prenant tous les aspects de la personne. Sa personnalité, sa pathologie, son environnement, son entourage, tout ce qui est au niveau psychologique, sa façon de vivre sa maladie et sa façon de vivre dans son environnement.

"C"™est très égoà¯ste parce que l"™altruisme, c"™est très égoà¯ste. Quand on a l"™impression d"™être utile, on se sent beaucoup mieux après. J"™aime me sentir utile et savoir que je fais quelque chose de bien. Si on n"™aide pas ces gens, personne ne les aide. Si on ne les regarde pas, personne ne les regarde et le handicap, c"™est pas quelque chose qui me dérange."

Propos recueillis par Salima Tallas, décembre 2004


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